Les enfants, notamment entre 1 et 2 ans, résistent souvent pour aller au lit à cause d’une angoisse de la séparation. Chez l’enfant plus âgé, cette attitude est généralement due à une tentative de maîtrise de son environnement. Le jeune enfant peut également pleurer lorsqu’il est laissé seul dans son berceau ou en sortir pour chercher ses parents. Une autre cause fréquente du refus d’aller se coucher est le retardement de l’endormissement. Cela se produit si l’enfant est autorisé à se coucher plus tard que d’habitude pour plusieurs nuits consécutives ; au fur et à mesure son horloge interne se reprogramme pour retarder son endormissement. Le fait d’avancer l’heure du coucher de quelques minutes chaque soir est le meilleur moyen de réinitialiser l’horloge interne, mais, si nécessaire, un bref traitement avec un antihistaminique en vente libre ou de la mélatonine peut aider l’enfant à réinitialiser son horloge interne.
Les difficultés de couchage ne s’améliorent pas si les parents restent dans la chambre pour réconforter l’enfant ou le laissent se lever. À l’inverse, ces réactions contribuent à augmenter la fréquence des réveils nocturnes et l’enfant n’arrive pas à se rendormir tout seul. Une méthode pour éviter ces problèmes consiste à rester assis dans le couloir, silencieusement mais à la vue de l’enfant, afin de s’assurer qu’il reste couché. Ainsi l’enfant apprend à s’endormir tout seul et que se lever n’est pas autorisé. Il apprend également que ses parents sont tout près mais qu’il ne peut pas les retenir dans la pièce pour raconter d’autres histoires ou pour jouer. Il se détend finalement et s’endort. Fournir à l’enfant un objet d’attachement (doudou) aide souvent (comme une peluche). Une petite veilleuse, un générateur de bruit blanc, ou les deux, peuvent être réconfortants. Certains parents peuvent trouver utile de fixer des limites en donnant à l’enfant un « pass nocturne » qu’il peut utiliser pour se lever une seule fois.